Transition écologique : quel impact sur les métiers et compétences dans l’industrie ?

Période d’adaptation

La transition écologique implique, pour les entreprises industrielles, d’adapter leurs process et leurs produits ou d’en développer de nouveaux. En effet, de nouveaux cadres réglementaires (par ex. la réduction des émissions de CO2) ou de nouvelles opportunités, font évoluer les emplois, les métiers et les compétences. La transition écologique est une période d’adaptation permettant aux entreprises de mettre en place les innovations engendrées par ce nouveau modèle. Elles peuvent en cela s’appuyer sur les opérateurs de compétences, qui ont pour mission depuis 2021, d’informer et d’accompagner les entreprises sur ces nouveaux enjeux liés au développement durable et à la transition écologique.

Difficultés éprouvées face à cet enjeu

L’étude menée par l’Observatoire* porte sur 230 métiers et 8 000 compétences. Elle montre que 7 entreprises sur 10 ont peu ou pas du tout identifié leurs besoins en formation dans le cadre de la transition écologique. Deux tiers d’entre elles disent éprouver des difficultés à répondre à cet enjeu et souhaitent la mise en place d’actions de formation sur ce thème. Il existe des différences selon la taille de l’entreprise : les TPE sont principalement préoccupées par la gestion des déchets et l’approvisionnement en matières premières, alors que les émissions de gaz à effet de serre et les difficultés techniques sont le sujet principal des ETI et grandes entreprises.
*étude cofinancée par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences (EDEC Prospective compétences interindustriel)

Peu de nouveaux métiers

L’étude de l’Observatoire montre également que la transition écologique devrait engendrer peu de nouveaux métiers en dehors de ceux liés à la généralisation du numérique. La majorité des entreprises estiment toutefois que leurs effectifs seront en hausse à l’horizon 2025, avec notamment le recrutement d’ingénieurs, de chercheurs, de techniciens supérieurs et d’agents de maîtrise.

Macro-compétences devant évoluer

Les familles de métiers les plus impactées sont celles des achats, de l’ingénierie et de la recherche et du développement, avec 50 à 70 % des macro-compétences qui devraient évoluer. Il s’agit par exemple pour les achats de développer des spécialités sur le marché des énergies vertes ou dans l’analyse du cycle de vie et de l’écoconception pour les ingénieurs. Trois autres familles de métiers devraient renforcer près de 40 % de leurs macro-compétences : la logistique, gestion des déchets, QHSE / l’ingénierie d’affaire et commerciale / les professions liées aux méthodes et à l’industrialisation.

Contenu des formations à étoffer

Enfin, l’étude souligne que l’adéquation de l’offre de formation avec ces besoins doit être améliorée. Si les différentes certifications existantes abordent en partie les enjeux liés à la transition écologique, leur contenu doit être étoffé. Une recherche menée sur les fiches des certifications professionnelles inscrites au RNCP** a fait apparaître que 3 % d’entre elles peuvent être considérées comme « vertes », dont une part importante de CQP, et un quart comme « verdies ».
**Répertoire National des Certifications Professionnelles

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